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  /  Histoire

• Gotein-Libarrenx et son histoire •

Libarrenx et Gotein sont les deux premiers villages de la route départementale 918 située entre Mauléon et Tardets, les deux chefs-lieux de canton de notre vallée de la Soule. Cette route traverse une large vallée longeant le Saison qui coule de Tardets à Mauléon, les collines lui servant de cadre sur la rive droite du gave oscillant entre 150 m et 582 m d’altitude, donnant ainsi à ces deux villages une altitude moyenne de 163 m. Gave et route bordant un paysage plat, montrent la facilité de passage des hommes mais aussi des troupeaux. Cet élément vital de l’économie Souletine est donc l’ancienneté du façonnement de nos deux villages.

L’implantation humaine à Gotein et Libarrenx remonterait au moins à la protohistoire, c’est-à-dire 2000 ans avant notre ère, du fait de la présence en leur territoire de Gastelugain, d’un des 17 camps protohistoriques souletins connus.

Celui de Libarrenx fait partie de ceux à parapets de terre, opposé à ceux en pierre, que l’archéologue Françis Gaudeuil étudiera avant de publier ses découvertes dans le « bulletin de la société des sciences, lettres et arts de Bayonne »en 1976.

L’enceinte Gastelugain, « le château du sommet », est située sur un éperon sensiblement orienté est ouest, dont le sommet de 371 m s’élève à 700 m de distance à l’est du centre de Libarrenx qu’il domine de près de 200m.

Aujourd’hui entièrement recouvert d’épineux et de taillis, il ne peut être étudié que par des photos aériennes tant qu’on ne le nettoiera pas de cette végétation empêchant toute fouille de surface.
Ces photos aériennes permettent quand même de le décrire comme étant de forme triangulaire sur 2 hectares, avec un périmètre de 700 m, composé d’une plate-forme sommitale qui fait la moitié de sa surface entourée de 500 m de gradins et précédée à l’est d’un petit ouvrage, lui aussi de forme triangulaire, le tout étant entouré d’un gradin ou fossé sur les faces ouest, sud et est.

Cette fortification devait être facile à défendre avec 3 côtés abruptes et un accès unique fortement défendu.
Elle aurait été utilisée avant l’arrivée des romains dans la vallée au 1er siècle avant notre ère, mais aussi peut-être lors des invasions successives wisigothiques, vasconnes et arabes entre le Vème et le VIIIème siècle de notre ère. La communauté d’éleveurs l’utilisant aurait été organisée en une chefferie, lointaine ancêtre des châtelains de Libarrenx, dont la population et les troupeaux trouvaient un refuge occasionnel ou saisonnier en ces périodes de conflits et d’invasions.

Comme pour toutes les enceintes de ce type, il est intéressant de noter à proximité, la présence d’une source permettant un approvisionnement en eau régulier, à l’accès protégé par une tranchée. De plus, un petit tour d’horizon permet d’apercevoir d’autres enceintes du même type à Ordiarp, Mendy, Aussurucq entre autres, permettant d’imaginer l’existence d’un réseau de surveillance de la vallée et de ses accès, communiquant par le biais de feux de camps.
Peut-on lier aussi à cette enceinte et cette époque, le cercle de pierres découvert dans le ravin d’Elhorri, en contre-bas de cette source, ou est-il le vestige d’une occupation ultérieure de ce ravin lié peut-être à la carrière située plus haut ?
Là aussi, seule une étude archéologique poussée de ce lieu pourrait répondre à cette question.

Les premières dénominations écrites de Gotein et de Libarrenx ne datent que du XIVèmè siècle.
Ces noms étudiés par l’archiviste topographe Paul Raymond en 1863 (dictionnaire toponymique des basses pyrénées, béarn-pays-basque) et décomposés par le linguiste J.B.Orpustan en 1991(toponymie basque) viendraient de la situation géophysique : ainsi Libarrenx, en Gascon Livarren, le plus en bas ou le plus à l’intérieur de la grande Arbaille dont les villages faisaient partie entre basse et haute soule.

Mais ils pourraient aussi venir des premiers habitants de ces lieux, les Galloromains, avec Liberus pour Libarrenx et Gottius pour Gotein selon Lemoine (toponymie du pays-basque français et adour en 1977). Peut-on accepter ces noms gallo-romains comme ceux de fondateurs de villages basques proches des montagnes, où l’on sait que les romains s’aventurèrent peu et dont les traces sont rares au pays-basque et encore plus en Soule.

Ces noms viendraient-ils plutôt de populations migrantes comme le suppose J.B.Orpustan qui, prenant note de la 1ère dénomination écrite de Gotein sous la graphie Gotenk en 1375, la rapporte au nom basque Gotane qui viendrait de l’appellation d’Agotak que les basques donnaient aux Cagots, ces possibles descendants de Goths, qui peuplèrent le territoire du sud-ouest de Tolède jusqu’à Toulouse, avant d’être refoulés du VIème au VIIIème siècles par les Vascons, maîtres de ces collines pyrénéennes et ancêtres de nos villages.

Pour connaître l’histoire et la vie quotidienne des habitants de Gotein et Libarrenx au moyen-âge, nous avons des sources écrites précises, à savoir le censier gothique de 1377, relevé des maisons imposables de Soule, écrit en gascon-béarnais et recopié en 1680, conservé aux archives départementales de Pau et reproduit par le professeur J.B.Orpustan dans le bulletin du musée basque en 1984, puis par le professeur Ricardo Cierbide aux éditions Izpegi en 1994.
Nous y apprenons que ces deux villages faisaient partie de la légairie de grande Arbaille, dans la messagerie des Arbailles entre haute et basse soule.

Ils étaient composés chacun, de 20 à 40 maisons classées en 4 catégories.
1) Les maisons nobles, appelées Domecq ou la salle, devenue Jauregui :
– une à Gotein sans doute devenue le château d’Arbide
– deux à Libarrenx, le Domecq disparue et Jauréguiberi devenue le château d’Etchecopar.

2) Les maisons franches, ne payant pas d’împots. Mais ces maisons de laboureurs, comme les nobles, faisaient un don annuel au roi représenté par le capitaine-châtelain de Mauléon :
– quatre à Gotein : Berroeta ou Berraute, Garaikoetxe, Salaranka, Sortzondo.
– six à Libarrenx : Agerre, Etxecopar, Garaicoetxe, Goietxe, Hanoku, Irigoien.

3) Les fivatiers ou botoys, maisons de métayers des nobles ou des francs, dont ils travaillaient les terres, puisqu’ils n’en possédaient pas.
Pour Gotein, 12 fivatières dont :
– 9 dépendent de la maison noble de la salle dite de St-Etienne: Etxeberri, Intzagurspe, Tartabehere et Tartasgoiti, Iriarte, Irizabal, Lapitz, Sorcea, Sortzeburu.
– 1 dépendait de la salle : Sortce
– 1 de Berroeta-Berraute : Apezetxe
– 1 de Gestas : Jestietxe
– 1 de Charitte : Sorote ou Sortetxe.

Pour Gotein, 19 maisons de Botoys dont :
– 10 dépendent de la maison du noble de la salle : Agerreberri, Elzagarai, Etxegoien, Ezkarai, Jauregigerra, Jaurigoien, Kanderatz, Karrikiri, Lapitz, Salaberri
– 3 de l’Hôpital de Berraute : Bereterretxe, Etxarte, Jauregisalaba
– 3 de la salle de gestas: Epoina, Ohi, Etxekapare
– 1 de Sortzondo : Miagarai
– 1 de Sortzetxe : Miranda
– 1 de Apetze : Etxebertze.

Pour Libarrenx
4 maisons fivatières : Agerreberri pour Jauregiberri, Etxeberri pour le Comte de Peytrus, Irizabal pour Berraute, Urruti pour St Engrâce.
7 maisons de Botoys :
– 4 pour le Domec : Arrozpide, Etxebertze, Irigoien, Miranda
– 3 pour Jauregiberri : Errekalde, Etxarte, Iriatziti.

Enfin, il y avait une maison Paster, c’est-à-dire appartenant comme ses terres à un autre, c’était Azkonzilo dit Paster de Casamayor ou Etxecopar de Troisvilles.

Si on comptait 5 personnes par maison, cela nous faisait une population de 180 habitants pour Gotein et de 100 pour Libarrenx, à comparer avec le total de 467 en 1999.

De ces noms de maisons du XIVème siècle, beaucoup existent encore de nos jours.
Evidemment, ces maisons aujourd’hui en pierres et ardoises ont été le plus souvent refaites entre le XVIème et XIXème siécle, comme l’indiquent leurs linteaux, remplaçant le bois, torchis et chaume du XVI ème siècle.

De plus, l’origine de ces noms nous donne plusieurs renseignements quant au mode de vie et de pensée des anciens habitants des deux villages, comme l’a étudiée le professeur J.B.Orpustan dans le livre collectif « Pays de Soule » en 1994.

Qui étaient les habitants de Gotein-Libarrenx au moyen-âge ?. Des descendants des Vascons ou bien des gens venus d’ailleurs, si l’on traduit Gotein en « village des goths », mais aussi en se référant à l’orthographe gasconne des noms des maisons, néanmoins explicable par l’écriture en gascon du censier de 1377, le basque ne s’écrivant qu’à partir du XVIème siècle.
Ainsi, la maison Hanoku serait une déformation du latin fanum, lieu de culte à une divinité Ibéro -Latine.

Certains noms de maisons indiquent un emplacement bien en vue ou d’où la vue est bonne, permettant de surveiller les crues du gave ; mais surtout le voisinage et l’arrivée d’éventuels ennemis pouvant surgir de loin, d’où la situation de Gastelugain.

Ce sont les maisons :
– Miranda à Gotein et Libarrenx, nom d‘origine latine signifiant en vue ou d‘où la vue s‘étend.
– Garaikoetxe, Etxegoien, Jaurigoien à Gotein et garaikoetxe, Goietxe, deux Irigoien à Libarrenx.

La maison Salharanka montre par son nom son statut de maison franche avec sala ou maison noble en gascon et ranka venant de franque signifiant libre.
La maison Lappitzea à Gotein doit son nom à l’utilisation de la marne et de l’ardoise dans les maisons du village pour couvrir les toits.
La prédominance de l’agriculture est importante quant au choix des noms des maisons comme le montre l’emploi de Sortze, le pré, avec La maison franche Sortzondo et les maisons fivatières Sortze, Sortzetxe ou Sorotce et Sorteur à Gotein.
Le nom de Tartachu que l’on retrouve dans les maisons fivatières Tartasbehere et Tartasgoiti vient de Tarta, chêne vert ou broussaille, tout comme la maison Intzagurspe tire son origine dans le noyer, dont le fruit était récolté dans toutes les maisons en réserve hivernale.
La fougère si utile pour les litières a donné son nom à une des quatres maisons fivatières de Libarrenx, Irizabal, et d’une des sept maisons Botoys de ce même village, Iriatziti.
Nous avons donc là les noms des bois utilisés ou exploités et des cultures les plus anciens recencés à Gotein-Libarrenx, mais il ne faudrait pas oublier la vigne qui a donné le nom de la maison Botoy Miagarai.

Donc, éleveurs, laboureurs, exploitants agricoles et artisans-bâtisseurs, vignerons également, les habitants de ces deux villages, écoulaient le produit de leur labeur aux marchés de Mauléon et Tardets, d’où la construction de maison près des routes comme l’indiquent les noms des deux maisons Botoys de Gotein Karrikarri et Kanderatz, situées près de l’ancien chemin des rois. Les maisons Urruti : fivatière à Gotein et Errekalde : Botoy à Libarrenx, indiquent la proximité d’un cours d’eau.

A ces premières maisons recencées s’ajoutèrent au fil du temps, d’autres constructions comme les maisons Botoys Agerreberri, Salaberri, Etxarte, Jauregisalaba, Etxebertze à Gotein ou les maisons fivatières Agerreberri et Etxeberri, dépendantes respectivement de Agerre et Etxecopar, auxquelles se rajoutèrent les maisons botoys Etxebertze et Etxarte.

Avec le développemnt du pouvoir religieux dans les villages, on vit apparaitre à Gotein la maison franche de Berraute ou Berroeta, du nom de l’église paroissiale de Mauléon, qui desservait déjà Gotein-Libarrenx, complétée de la maison fivatière Apezetxe et botoy Bereterretxe, toutes deux dépendantes de Berroeta, rappelant les demeures des prêtres et servants de messe.

Voilà donc pour le façonnement des villages de Gotein-Libarrenx et leur situation au XIVème siècle ; mais pour connaître l’histoire de ces familles, qui bien souvent portaient le nom de ces maisons, il faudra attendre la rédaction des registres paroissiaux, ancêtres de l’état civil. Pour ceux de gotein entre 1776 et 1789, pour libarrenx entre 1740 et 1790, soit quatre siècles après et qui sont conservés aux archives départementales de Pau.

Hormis Gastelugain datant de la protohistoire, nos deux villages possédent comme monuments anciens existants actuellement, les châteaux d’Arbide à Gotein et d’Etchecopar à Libarrenx, ainsi que les deux églises Saint-André de Gotein et Saint Blaise devenue Saint Jean-Baptiste de libarrenx.

Le château de Gotein, aujourd’hui possession de la famille Favier, est mentionné la première fois en 1377 sous le nom de La Salle puis de Jaureguiçahar.
A Libarrenx étaient bâtis deux châteaux :
– le Domecq, existant lui aussi en 1377 et dont il ne reste comme trace que le haras actuel de Pau
– le château d’Etchecopar de Jauréguiberry, mentionné en 1337, appelé d’abord de Jaureguiberry, puis d’Etchecopar de Jaureguiberry en 1785 et dont le dernier descendant s’éteignit en 1973 ; ce qui permit le rachat du château par la mairie de Mauléon avec création d’un centre d’accueil et de loisirs.

L’église de Gotein actuelle, est probablement bâtie sur les ruines de l’édifice d’origine qui aurait été détruit pendant les guerres de religion. Reconstruit fin XVème-début XVIème, elle est caractérisée par son clocher calvaire, représentant le supplice du Christ sur la croix entourée des deux larrons ; une galerie en bois permettant d’accueillir les hommes suite au boom démographique de cette époque et surtout un rétable baroque, véritable cours de catéchisme lisible par une population à l’origine illétrée. Il est daté des environs de 1660. Le cimetière contient quelques stèles discoïdales ainsi qu’une litre funéraire sur le mur sud. Cette église est classée aux monuments historiques depuis 1924.

L’église de Libarrenx date sans doute de la même époque et a dû subir les mêmes mésaventures. Dépendante à l’origine de celle de Mauléon, elle est caractérisée par un clocher trinitaire représentant la Saint Trinité. Elle posséde, elle aussi, une galerie mais ici double. Son rétable plus modeste est de type Oloronais créé entre 1661 et 1704. A noter son cadran solaire datant de 1811.

Bien que l’association Ikerzaleak n’en ai pas recensé, Gotein et Libarrenx possédaient leurs moulins comme toutes les communes agricoles. Le château d’Etchecopar possédait le sien sur le ruisseau, dont les maigres vestiges sont sur une propiété privée.
Chacun avait à l’époque l’obligation de moudre sa récolte au moulin du seigneur dont il dépendait sous peine de voir celle-ci confisquée.
Quant à Gotein, trois moulins y auraient fonctionné :
– un situé au Saliguat mentionné sur la carte de Cassini datant du XVIIIème siècle
– l’actuelle centrale électrique Pourillou représentée sur le cadastre Napoléonien
– un troisième moulin aurait existé sur le ruisseau traversant le village dont il resterait quelques ruines.

L’essor démographique des XVème et XVIIème siècles entraîne un besoin de terres plus important pour une population agricole en plein développement, notamment grâce à l’arrivée d’Amérique du maïs.
C’est pourquoi Charles de Luxe, capitaine-châtelain de Mauléon, gouverneur de Soule, décide un affièrement général (partage des terres communes de Soule entre ces communes) dont bénéficient Gotein et Libarrenx en 1516, comme l’atteste un acte notarié de cette époque. Ces affièrements devinrent de plus en plus nombreux, même vers des terres situées hors de la commune.
En 1605, Guilhem de Libarrenx obtient le cayolar d’Unhuritze.
En 1716, Bernard d’Oyhart de Gotein obtient, avec deux mendikotars et un notaire de Tardets, l’affièrement de 14 arpents au cayolar d’Ouhoussaria. Paradoxalement, le prieur-curé de Roquiague reçut, en don, la terre labourable d’Irigoina à Gotein et surtout les 264 livres qu’elle rapportait.

En 1623, Arnaud d’Arbide, vicaire général de l’évêque d’Oloron Arnaud de Maytie, dont le frère était l’époux d’une Madeleine d’Arbide de Gotein, défendit le Libarrenxois Dominique de Chabos, neveu de l’évêque, chanoine d’Oloron et curé d’Idaux-Mendy qui venait d’être nommé commandeur de l’hôpital d’Ordiarp mais dont le monastère de Ronçevaux lui disputait les revenus.
Chabos gagna ce procès et garda le poste jusqu’en 1663 avant de le lèguer à son cousin Pierre de Maytie.

Les sources de revenus réparties entre noblesse et clergé, les paysans croulaient sous les impôts, d’où un mécontentement parfois entretenu par certains membres du clergé.
En 1631, Passart, huissier et percepteur des dîmes (impôts religieux), commis royal à la Rochelle, vint percevoir ces impôts à Gotein. Mais Arnaud d’Arbide, curé de Gotein et vicaire général d’Oloron pour la Soule, absent à ce moment, demanda à son frère, curé de Chéraute, de rassembler les paroissiens ,de prendre les armes et d’empêcher ce prélévement.
Le percepteur Passart écrivit ensuite au ministre Daguesseau : « estant à l’entrée du village de Gotein, serait sortie d’une maison sur la main droite entrant dans le village, quantité d’hommes et en grand nombre, ayant arquebuses…espieux, bastons à deux bouts, fourches de fer, d’autres tenant quantités de pierres dans leurs chapeaux, conduits et commandés par le recteur dudit Chéraute », et qui l’empêchèrent de remplir son office.
Il fût même menaçé de fusils par les taverniers de Gotein, Pierre de Grison et son fils qui lui dirent :
« mordieu, demeurez-là, pestiféré qui venez du lieu où est la peste. Si vous passez plus outre, l’on vous tuera ». Le curé de Chéraute lui dit simplement : « par la mordieu, si tu branles, je te tue ».

Le Silviet de Soule, assemblée populaire, où devaient se rendre sous peine d’amendes, tous les maîtres de maison pour déliberer sur les décisions du grand corps (nobles et clercs de Soule), installé à Libarrenx, fût le théatre de la rencontre Matalas-Maytie, êveque d’Oloron, lors de la révolte paysanne de 1661; le chanoine Hégoburu accompagnant l’êveque y reçut un coup de hallebarde sans conséquence. La révolte fût écrasée sur la plaine de Chéraute et Matalas décapité.

Le Silviet de Soule commença alors son déclin, puisque chaque commune n’envoya plus qu’un député, au lieu de tous les maîtres de maison. La suite logique en fût la supression du Silviet en 1730 obtenu par Arnaud de Hégoburu, syndic du tiers-etat, par lettre royale, confirmée par conseil d’etat en 1733.
Il y avait interdiction aux treize degans et députés et « à tout autre du pais de Soule de faire aucune assemblée, députation, levée de denier, sans permission par écrit du sieur intendant de la province ». En cette période dure pour le monde paysan, Gotein est décrit en 1673 par le grand-maître des eaux et forêts Froidour, suite à sa visite en soule en 1671, comme « couvert d’un petit bois mal planté de chênes, hêtres et tausin qui est une espèce de chêne moins bonne que le chêne franc ». Pas un mot sur le bois de Libarrenx où siégeait le Silviet de Soule.

Une hausse démographique importante, 240 habitants à Gotein et 170 à Libarrenx en 1820, entraina le partage des terres, devenues communales en 1516, en parcelles privées. Ainsi en 1744, Gotein partagea sa fougeraie commune entre ses habitants.

Un laboureur nommé Etcheto obtint trois lots de terres vaines et vagues, transformant l’un d’eux en trois arpents de vignoble, ce dont il n’avait pas le droit. A la suite d’un long procès, il obtint l’autorisation de continuer par le subdélégué d’Arthez en 1771 puisque « ce petit fond fait aujourd’hui sa principale ressource pour subsister et payer les impôts », arrêt confirmé par le conseil d’état « pour le progrès de culture et de la population ».

Le pacage restant libre sur ces terres devenues propriétés privées, les habitants de Gotein vinrent, le 28 juillet 1737, protester devant les états de Soule contre le fait que des« troupeaux envahissent des terres portant récolte de lin, fèves et autres fruits », ce que désormais interdirent les états de Soule.
Fortes de cette victoire, les deux communes se présentèrent avec toutes les communes de grande Arbaille, pour demander un allègement fiscal pour les paroisses riveraines du Saison dévastées par des crues. Les autres communes de Soule s’y opposèrent de peur de voir leur fiscalité augmentée.

Un arrêt de 1750 ayant autorisé l’intendant à permettre la vente de communaux, Gotein et Libarrenx chargèrent leur curé Terrey de correspondre avec l’intendant d’Aine quant au partage des communaux, pour en vendre et payer l’entretien de la route Mauléon-Tardets. Gotein possédait alors quatre cents arpents de plaine (soixante-six hectares) et sept cents à huit cents arpents de landes, forêts et collines (cent-vingt cinq hectares). La communauté en vendit deux cent trente-huit (quarante hectares) en 1783, ce qui lui rapporta 3073 livres pour les travaux de route.

Mais en 1788, les anciens jurats de Gotein demanderont l’annulation de cette autorisation de vente, certains en ayant profité pour prendre les meilleures terres et seront même prêts à vendre le reste pour satisfaire leur cupidité. Ils dénonceront notamment le noble d’Arroquain d’Arbide et ses partisans.

Cette accusation avait déjà été faite pour Libarrenx devant les états de Soule, le 6 juillet 1721, à propos d’un contrat du 29 septembre 1720 entre Libarrenx et Pierre de Goyhex, qui reçut six arpents de terre inculte et ingrate contre deux cent quarante livres et le serment d’un tribut annuel d’un quart de conque de froment.
Mais ce dernier ferma ses terres pour y faire pâturer son bétail, à l’encontre de la coutume souletine de libre parcours des bêtes. Le seigneur de Jaureguiberry protesta alors devant la cour de Licharre.

C’est peut-être pourquoi Libarrenx vît, son autorisation de vendre ses terres communes pour financer la route, retirée. Interdit dont elle demandera l’annulation dans son cahier de doléances de 1789. Les charges des communes étaient déjà lourdes à l’époque, Libarrenx devant notamment entretenir la milice de Soule en 1767.

A noter en 1774 une épizootie ravageant toutes les Pyrénées et ruinant certainement bien des paysans Gotinois et Libarrenxois.

Thème de la dernière pastorale jouée par Gotein-Libarrenx en 1991, la révolution de 1789 marqua pour la Soule un virage important, avec la suppression de la coutume qui conférait à cette province une relative liberté vis-à-vis du pouvoir royal.

Les états généraux prévus à Versailles devaient permettre aux différentes communes françaises de présenter au roi leurs cahiers de doléances. Mais ce ne fut que le 5 mai 1789, alors que s’ouvraient ces états généraux, que les Souletins furent convoqués pour rédiger les leurs et désigner leurs députés à Mauléon puis à Versailles.

Ils se réunirent du 18 mai au 3 juillet dans le couvent des Capucins, actuel collège Saint François de Mauléon.
Pour Gotein, Marc Darroquain d’Arbide représentait la noblesse et le jurat Queheille le tiers-etats. Libarrenx envoyait Etchecopar de Jauréguiberry et Domecq représenter la noblesse et le jurat Agueregaray le tiers-états. Le clergé était représenté par le sieur de Sibas, curé de Gotein, et le sieur d’Etcheverry, curé de Mauléon.

Les cahiers de doléances du clergé, de la noblesse et du tiers-états des deux villages, furent alors présentés à Mauléon, comportant vingt-deux reproches dont les suivants :
« il sera demandé à sa majesté la suppression de toutes les abbayes royales et les moines rentiers, qui ne sont utiles ni à l’église ni à l’état, et leurs biens et revenus soient employés au paiement du déficit de l’état jusqu’à son entière extinction et ensuite appliqués au profit des hôpitaux et à pourvoir aux congrues des curés et gages des vicaires, comme étant ceux qui supportent le plus grand poids de l’église. Les biens dépendants de l’Hôpital-st-Blaise de Miséricorde destinés pour les pélerins, usurpés par des commandeurs et possédés actuellement par des barnabites, seront unis à l’hôpital général de Mauléon, après avoir pourvu aux communautés de Moncayolle et de l’Hôpital et aux besoins de leurs églises et que dans le dit Hôpital de Mauléon, on reçoive et entretienne les pauvres des paroisses, ainsi que ceux des autres paroisses qui fournissent des revenus, de préférence aux autres pauvres étrangers ».

Libarrenx réclamait aussi la possibilité de vendre ses terres pour finançer les dépenses communales.
Gotein protestait de plus, contre le versement d’impôts religieux perçus par des laïcs nobles et que la dîme ne soit payée qu’après que le cultivateur est prélevé de quoi assurer les futures semences.

Les états généraux de Soule ne devaient se terminer que le 3 juillet 1789 avec l’élection de quatre députés, deux pour la noblesse et le clergé et deux pour le tiers-états. Le reste des représentants rentrant chez eux.
Ces quatre députés n’arrivèrent à Versailles que pendant les évènement de juillet 1789, qui firent transformer les états-généraux en une assemblée nationale constituante qui devait mettre fin à l’absolutisme royal et aussi à la particularité basque et donc Souletine de s’administrer soi-même.

Le pays de Soule forma alors, avec Labourd, Basse-Navarre et Béarn, le département des basses-pyrénées dès janvier-février 1790, divisé en six districts, dont celui de Mauléon, future sous-préfecture de 1800 à 1926. Gotein et Libarrenx devenaient de nouvelles communes-municipales avant de s’unir en 1841.

Parmi les premiers administrateurs du directoire de district de Mauléon, avant sa transformation en canton avec un conseiller-généal, on trouve en 1793, Jaureguiberry de Libarrenx et Inchauspe de Gotein. Puis en septembre 1793, Dinchauspe de Gotein et Urruty de Libarrenx, avant de retrouver dans le corps électoral de ces administrateurs en 1795, l’ex-châtelain Etchecopar de Jaureguiberry de Libarrenx.
Les anciens châtelains, devenus notables, perdirent peu de leur puissance malgrè les changements de la révolution, puisqu’en plus de leur donner des places administratives, ils obtinrent le vote de loi les favorisant.

C’est ainsi que, peut-être en tenant compte des doléances de 1789, la nouvelle assemblée constituante de Paris vota en février 1790 la suppression des ordres religieux comme souhaité par Libarrenx.
Les capucins, installés à l’actuel collège St-François, avaient dans leur rang un Libarrenxois, Fabien Urruty, né en 1754. Rendu à la vie civile à l’âge de 46 ans, il devint prêtre habitué de la paroisse de Mauléon, après avoir prêté serment de fidélité à la constitution civile du clergé votée en juillet 1790, alors que la plupart des prêtres souletins s’y refusèrent, comme le Gotinois François Lapitchet, né en 1745 et curé-prieur de Roquiague en 1789, qui préféra émigrer en Espagne par fidélité au Pape plutôt qu’en la nouvelle république.

Le curé de Gotein était alors l’abbé Jean-Gratien de Sibas, né en 1750 dans ce village et qui préféra lui aussi émigrer, de même que son successeur Epherre et son frère curé de Chéraute.
Libarrenx dépendait de la paroisse de Mauléon dont le curé était l’abbé Jean-Pierre d’Etcheverry et le vicaire l’abbé Arhets. Tous deux refusèrent de prêter serment et durent émigrer en 1792, année où les paroisses de Mauléon fûrent réorganisées d’après la loi du 12 juillet.
L’église de Gotein devint une succursale et celle de Libarrenx un oratoire de la paroisse de St-Jean-Baptiste de Berraute-Mauléon.
Le curé élu en octobre 1791, fût le Mauléonais Dominique Carricaburu, qui lui avait accepté de prêter serment, comme le Libarrenxois Urruty dont les messes en la chapelle de la haute-ville, devenue oratoire, étaient totalement désertées en 1792-1793 au profit de celles de l’abbé d’Arthez, toujours réfractaire, et à qui il fallut interdire de célébrer la messe en octobre 1792.

L’interdiction du port des tenues religieuses ne gêna pas l’abbé Urruty puisqu’il se lança dans une carrière politique en se faisant nommer administrateur du directoire du district de Mauléon à la place d’Inchauspe de Gotein en 1795, tout comme l’abbé Carricaburu avait été élu membre du conseil municipal de Mauléon en novembre 1791 et assesseur du juge de paix qui était l’abbé d’Arhets en avril 1791.

Pourtant, le 8 pluviose de l’an II, le représentant Feraud mit en surveillance « le citoyen Eruty, ex-capuçin, qui se permettait de répandre et d’entretenir le peuple dans des idées fanatiques » ; mais il n’y eut pas de suite.

La noblesse n’était pas en reste, puisque les anciens châtelains de Gotein et de Libarrenx se faisaient indemniser financièrement la suppression du privilège qu’ils avaient de prélever des impôts, la nuit du 4 âout ayant aboutie à l’abolissement de tous les privilèges.

Gotein fût libérée de la dîme, mais dût en indemniser le bénéficiaire, Marc Darroquain d’Arbide, patron de l’église, qui reçut 67771 livres 11 sols et 3 deniers en 1791-1792. Enrichi, il put s’acheter, le 10 âout 1791, les Prebendes d’Irigoinea et de Bartaburu qui
appartenaient à l’ancien prieuré de Roquiague, dissous, et dont le titulaire François Lapitchet était parti en exil.

De même, Laurent Etchecopar deLibarrenx racheta pour 9850 livres, trois lots de la Prebende de Jaureguiberry de Mendy, puis après 1793, un lot de 930 livres des biens de Bela-Charritte à Mauléon, un noble émigré.

A l’inverse, les personnes restées fidèles à l’ancien régime étaient toujours sous la menace d’un emprisonnement, comme la cadette Herrero de Gotein qui passa un mois en geôle. Elle fut arrétée le 23 brumaire de l’an I car, gouvernante de l’ancien curé, elle lui rendait trop souvent visite en espagne. Elle fut libérée en décembre 1793.

Avec la fin de la Terreur en 1794, la paix avec l’Espagne voisine en 1795, le calme revint en Soule comme à Gotein et Libarrenx.
C’est ainsi que le 28 prairial an II (17 juin 1795), le curé Fabien Durruty, prêtre catholique apostolique et romain, ex-capuçin comme il se présentait, vint à la mairie de Mauléon se proposer « d’exercer le ministère de son culte connu sous la dénomination de culte catholique dans l’étendue de sa commune », Libarrenx ou Mauléon. Il prêta serment dans « la ci-devant église des capucins » le 7 brumaire an II (29 octobre 1795).

A la réouverture officielle du culte catholique, après la signature du Concordat de 1801 entre l’état de Bonaparte et la Papauté, ce fut plutôt l’abbé Arhets, rentré de son exil Espagnol, qui devint curé de Gotein en 1803, comme le Gotinois François Lapitchet, lui aussi rentré d’exil, devint curé archiprêtre de Mauléon où il resta trente ans, jusqu’à sa mort en 1832 à quatre-vingt-sept ans.

Par la suite, Gotein et Libarrenx devaient donner plusieurs curés à la Soule et au Béarn voisin, depuis Jean-Pierre Jaureguy de Libarrenx, curé d’Arrast en 1803 ; Pierre Aiçaguer (1762-1812) curé d’Oraas et Arnaud Inchauspe (1767-1832) curé d’Abitain.

Ces siècles devaient correspondre d’abord à un essor démographique, puisque en 1820 la population était de 240 habitants à Gotein,170 à Libarrenx pour parvenir, suite à la réunification des deux villages le 12 mai 1841, à 506 habitants en 1881, 520 en 1891 et 537 en 1901.
Ceci était dû à de nombreux facteurs, dont les progrès de la médecine et de l’alimentation du XIXème siècle, qui entrainèrent une baisse de la mortalité infantile et donc une augmentation du nombre de personnes par famille avec six à huit enfants par maison.
Mais aussi en raison de la venue d’habitants d’autres communes notamment de Haute Soule, attirés par le développement industriel de Mauléon, suivis par les célébres Hirondelles de Navarre et d’Aragon entre 1880 et 1930.

Ceci dut obliger les municipalités à créer entre 1874 et 1938 un bureau de bienfaisance, dont le registre est conservé aux archives départementales de Pau ; à faire un état nominatif de l’assistance médicale gratuite aux vieillards et incurables en 1910-1911 et de l’aide aux familles nombreuses en 1913.

Ceci entraina aussi la création des écoles communales. Des enquêtes, de 1809 et 1833, nous indiquent que Gotein et Libarrenx avaient chacune leur école d’une classe tous niveaux, mais dont l’instituteur de Gotein était déclaré de niveau insuffisant en 1809, alors que celui de Libarrenx était si mal payé qu’il faisait le métier de tisserand chez ses parents en plus.

La réunification des deux villages entraina la création d’un bâtiment communal commun ayant office d’école et de mairie. C’est à ce moment là, lors du conflit état-église qui préparait la loi de séparation de l’église et de l’état de 1905, que nous sont mentionnés les abbés Oyhenart puis Duque, curés de Gotein Llibarrenx, comme faisant le catéchisme en français, ce que refusaient de faire leur prédécesseurs auparavant.

En 1905, les églises et presbytères devenaient propriété communale, en application de la loi de nationalisation des biens du clergé de 1790, ce qui obligea le maire Berhouet, à imposer au curé Duque (en poste de 1900 à sa mort en 1924), un loyer de 20 francs annuel pour l’usage du presbytère.

Lors de la crise espagnole de 1822-1823, la Soule abrita des troupes françaises formant un cordon sanitaire et un corps d’observation. En mars 1823, Gotein et Libarrenx logèrent, avec d’autres villages, des escadrons des chasseurs de la Marne, logés par deux chez l’habitant. Ils se retirèrent en octobre 1823.
Un fait divers mentionné dans les fastes criminels de 1840, nous parle de Pierre-Vincent Eliçabide, né à Mauléon en 1810, mais ayant passé son enfance chez ses parents propriétaires à Gotein, séminariste devenu enseignant, condamné à la guillotine en octobre 1840 par la cour des assisses de Bordeaux, pour y avoir assassiné la Moncayollaise Marie veuve Anizat et ses deux enfants Joseph (11 ans) et Mathilde (9 ans).

La première guerre mondiale apporta auss,i à nos deux villages, son lot de morts avec treize Gotinois et dix Libarrenxois « morts à l’ennemi ».
Pour Gotein :
– Arhanegoïty Pierre, caporal au 12ème régiment d’infanterie, mort le 22 mai 1916 à Verdun à 22 ans, suite à des blessures de guerre
– Arhanegoïty Pierre-Paul, sergent au 49ème régiment d’infanterie, mort le 26 septembre 1914 à Oulches (Aisne) à 23 ans, tué à l’ennemi
– Artigau Jean, 2ème classe au 3ème régiment de zouaves, mort le 18 mai 1916 à la côte 304 (Verdun) à 23 ans, tué à l’ennemi
– Bassagaits Armand,  2ème classe au 52ème régiment d’infanterie coloniale, mort le 16 avril 1917 à Ailles (aisne) à 24 ans, tué à l’ennemi
– Etchegoyhen pierre, 2ème classe au 12 régiment d’infanterie, mort le 22 septembre 1914 à Ouches à 22 ans, tué à l’ennemi;
– Garritche Jean
– Larralde Arnaud, soldat au 142ème régiment d’infanterie territoriale, mort le 24 juillet 1916 à 40 ans lors des combats de la somme, tué à l’ennemi
– Mege Albert Henri, né à New York, caporal au 62ème régiment d’infanterie, mort le 5 mai 1917 à Ailles (Aisne) à 20 ans, tué à l’ennemi
– Mendive Cyrille
– Nogues Jean-pierre, 2ème classe au 55ème régiment d’infanterie, mort le 15 décembre 1916 à la côte du Poivre (Meuse) à 35 ans, tué à l’ennemi
– Récalt Jean-Louis Alexis, 2ème classe au 18ème régiment d’infanterie, mort le 4 mars 1917 à l’hôpital de Baccarat (Meurthe et Moselle) à 20 ans d’une maladie contractée en service
– Roger pierre, sapeur-mineur au 9ème régiment du génie, mort le 13 juin 1919 à Pont-a-Mousson lors d’une explosion, à 21 ans
– Salles Dominique, 2ème classe au 144ème régiment d’infanterie, mort le 28 janvier 1915 à Nendresse (Aisne) à 24 ans, tué à l’ennemi.

pour Libarrenx :
– Aguer Jean
– Barcos Ignace, 2ème classe au 218ème régiment d’infanterie, mort le 22 septembre 1914 lors des combats de la Marne, à 32 ans, des suites de ses blessures
– Espil Jean-Louis, 2ème classe au 170ème régiment d’infanterie, mort le 6 octobre 1915 à Louain (Marne) à 19 ans, sur le champ de bataille, porté disparu
– Echenou Joseph, matelot 3ème classe torpilleur sur le torpilleur 338 à Cherbourg, mort le 13 juin 1915 à 19 ans, disparu en mort suite à l’abordage de son navire
– Gamou Pierre, sergent au 217ème régiment d’infanterie, mort le 20 janvier 1918 à 38 ans à l’hôpital militaire régional de St Mandé des suites de ses blessures de guerre
– Ilharreguy Bernard
– Mirandeborde Arnaud, 2ème classe au 144ème régiment d’infanterie, mort le 11 septembre 1914 à 25 ans dans une ambulance à Charleroi (Belgique)
– Notary Jean-Pierre
– Tartachu Clément, soldat au 231ème régiment d’infanterie, mort le 3 août 1916 à 28 ans à Froidos (Meuse) suite à ses blessures de guerre
– Tartachu Jean, Caporal au 33ème régiment d’infanterie coloniale, mort le 20 décembre 1914 à 29 ans à Minaucourt (Marne), tué à l‘ennemi

L’exode rural de l’entre-deux guerres verra la population passée de 502 en 1926 à 470 en 1936 et 416 en 1946.

En 1926, il est demandé à Gotein-Libarrenx l’ouverture d’une agence postale.

La seconde guerre mondiale voit la commune perdre trois de ses enfants. (A compléter)

Avec le relançement économique de l’après-guerre, la population augmente de 1954 (444 habitants) à 1975 (486 habitants), sûrement en raison de l’arrivée de personnes venant travailler dans les nombreuses usines de Mauléon et trouvant plus avantageux de construire dans les villages environnants.
Mais avec la crise économique et la fermeture de ces usines, après 1975, la population passa à 444 en 1982 pour remonter à 453 en 1990 puis 467 en 1999 pour être aux environs de 480 actuellement.

Maires de Gotein-Libarrenx au XXème sièclehaut
1900 M. Irigaray
1901 M. Uhart
1905 M. Berhouet, réélu en 1911,1917,1923
1929 M. Salles J.P., réélu en 1935,1941
1947 M. Irichabeau J.B.
1953 M. Etchegoyhen J.B.
1959 M. Achigar Dominique, réélu en 1965
1971 M. Lougarot Arnaud, réélu en 1977,1983,1989,1995
2001 M. Lougarot Bernard, réélu en 2008.

Cinq pastorales se sont jouées à Gotein-Libarrenx :
– 23 mai 1834, Hélène de Constantinople, de J.P.Saffores de Tardets (1799-1855), rejoué à Jaxu puis à Tardets
– 22 avril et 13 mai 1906, Robert le Diable, de Jean Aguer dit Burguburu, cantonnier et cultivateur mort pendant la guerre
– 28 juillet et 4 août 1963, Santxo Azkarra, d’Etxahun-Iruri (1908-1979)
– 22 juillet et 5 août 1973, Pette Beretter, du même Etxahun
– 25 juillet et 8 août 1993, Euskaldunak iraultzak, de J.L.Davant.

Le groupe des petits danseurs de l’école de Gotein-Libarrenx (créé en 1957) organisa deux mascarades en 1959 et 1963. Moniteurs de danse: Arnaud Lougarot et Pierre Iriart.

En 1963, le film « Behold a Pale Horse »,« et vint le jour de la vengeance », de fred zinnemann avec Gregory Peck, Anthony Quinn et Omar Sharif  permit à quelques villageois de se découvrir des talents d’acteurs avec quelques scènes tournées au village de Gotein.

film-gotein
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En 1964, l’association Gaztiak voit le jour avec pour objet :
– de maintenir le folkore basque et en particulier souletin.
– d’organiser les loisirs de la jeunesse.
– la création d’activités sportives (la section Basket a été créée en 1967)
– l’organisation de fêtes.
Le groupe des petits danseurs devient le groupe Gaztiak qui va se produire pendant de longues années.
En 1964, également, la mairie déménage de la maison occupée actuellement par la famille Allard et s’installe dans le bâtiment actuel.
En 1971, commence la construction de la salle municipale, après décision du conseil municipal dirigé par M.Dominique Achigar.
A partir de 1972 (1er Kantaldi) et jusqu’en 1989, les associations du village et la municipalité organisent, le week end des Rameaux, une fête dont le profit sert à payer les annuités d’emprunt de la salle.
En 1990, dans le cadre de la plantation de la Forêt de la Liberté, première édition du festival de flûtes traditionnelles qui sera baptisé Xiru deux ans plus tard.
L’association Abotia, créée après la pastorale de 1993, est depuis la responsable de l’organisation du festival.